Le Comité technique n°2 phase diagnostic de l’étude de renouvellement urbain du quartier de la Madeleine dans le cadre de l’ANRU s'est retrouvé au coeur de La Madeleine, au Pôle Animation.
Ce COTECH réunit la CDC, le CIAS, la ville de L’Aigle, les services de l’Etat (DDT et Préfecture), les bailleurs sociaux (Orne Habitat et SAGIM), Action Logement, le conseil citoyen et le groupement d’études (Urbicus,Up Management, Ingérop, Indiggo et Réussir l’Espace Public).
Cette rencontre importante portait sur les enjeux liés à l’urbanisme, l’habitat, les équipements. C'était donc idéal de se retrouver au sein même d'un équipement majeur de ce quartier et de pouvoir débattre de son rôle au sein de La Madeleine. La question des logements a aussi été abordé ainsi que la place des espaces publics (cheminements piétons, le lien avec le centre-ville...).
Une initiative qui permet à chacun de porter unregard sur le quartier de La Madeleine.
Une belle réussite qui a permis de rassembler l'ensemble des partenaires de l'opération.
Le quartier de La Madeleine identifié comme relevant du Nouveau Programme National de Rénovation Urbaine, quartier d’intérêt régional
La loi n° 2014-173 du 21 février 2014 de programmation pour la ville et la cohésion urbaine s’appuie sur une nouvelle carte de la géographie prioritaire. C’est ainsi que le Conseil d’Administration de l’ANRU du 21 Avril 2015 a retenu le quartier de La Madeleine de la commune de L’Aigle, comme relevant d’un intérêt régional.
Ce quartier qui comprend 1 141 habitants, soit 13.9% de la population communale, entre pour la première fois en géographie prioritaire de la nouvelle politique de la ville.
Les caractéristiques du quartier justifient cette inscription avec :
- 613 logements soit 42% du parc social du territoire de l’ancienne CDC du Pays de L’Aigle
- Second quartier le plus pauvre du Département après le quartier de Perseigne avec un revenu médian de 7500 €/hab. contre 15 066€/hab. à l’échelle de la commune
- 42% de personnes vivant seules
- Taux de chômage : 36%
- Espaces publics dégradés dans leur ensemble
Les temps forts qui ont permis le lancement de cette étude :
03/07/2015 Signature du Contrat de Ville porté par la Ville
15/09/2015 Note d’intention à Mme le Préfet visant à déterminer le programme d’études nécessaires à l’élaboration des conventions de renouvellement urbain, élaborée en concertation avec les partenaires et validée par le COPIL
08/02/2016 Notification de réservation d’une subvention ANRU
10/03/2016 Délibération du Conseil Communautaire des Pays de L’Aigle et de la Marche autorisant le Président à engager la phase protocole
3/05/2016 Mise en place de la conférence intercommunale du Logement (CIL), instance obligatoire pour les EPCI dotés de Programme Local de l’Habitat (PLH) et concernés par un quartier Politique de la Ville
06/10/2016 Validation par le Comité de Pilotage du cahier des charges de l’étude de renouvellement urbain
16/03/2017 Signature du protocole de préfiguration de l’ANRU en présence des partenaires
Août 2017 Attribution du marché de l’étude de renouvellement urbain au groupement de maîtrise d’œuvre URBICUS, mandataire et les cotraitants INGEROP, INDIGGO, Réussir l’Espace Public (REP) et UP’Management
Les objectifs de l’étude de renouvellement urbain ont ainsi été définis:
1) appréhender de manière globale le quartier dans la ville et améliorer son fonctionnement urbain (désenclavement, encourager les mobilités)
2) requalifier les espaces extérieurs à l’intérieur du quartier,
3) adapter les équipements publics et les services aux enjeux et besoins du quartier,
4) diversifier l’habitat et améliorer le cadre de vie
Le calendrier de l’étude et de la mise en œuvre du protocole retenu est le suivant :
Juin 2018 : achèvement de la mission confiée au groupement avec Urbicus comme mandataire
De Juillet 2018 à fin décembre 2018 : Elaboration de la convention pluriannuelle de renouvellement urbain – programme d’actions par thématiques et maquette financière. Dans cette hypothèse, la signature de la convention devrait intervenir avant fin 2019.
- En matière d’habitat et peuplement
Le quartier, exclusivement résidentiel, n’est composé que de logements sociaux avec un taux de vacance qui atteint environ 10% à plus de 3 mois hors stratégique. Il accueille une majorité des primo-arrivants du territoire.
Ce quartier représente environ 40% des logements sociaux sur la ville (614 logements) avec la présence d’un foyer pour personnes agées (41 logements).
Constitué principalement d’immeubles R+4 sans qualité architecturale particulière, le parc social a été en partie réhabilité. Des améliorations quant à l’accessibilité des logements et la poursuite de sa rénovation énergétique et esthétique, voire la démolition de logements restent cependant à réaliser.
La structure familiale des occupants du quartier se caractérise par une présence importante de personnes vivant seules ou familles monoparentales (51%) et une majorité d’enfants en bas âge (tranche d’âge 0-5ans).
- En matière de services de proximité et de gestion urbaine
Le quartier dispose d’un pôle animation sociale, d’une ludothèque, d’un foyer logement personnes agées et d’une école maternelle (qqes données chiffrées). Ces équipements publics bénéficient à l’ensemble de la population aiglonne et du territoire mais nécessitent s’ils sont pérénisés une rénovation énergétique, des travaux de mise en accessibilité et une meilleure intégration paysagère.
Le diagnostic partagé dans le cadre du contrat de ville a mis en évidence la nécessité de réfléchir à la gestion de la collecte des ordures ménagères (proposition d’implantation de conteneurs enterrés et sensibilisation des habitants sur cette problématique).
L’offre commerciale est inexistante à l’intérieur du quartier. L’accessibilité aux commerces de proximité environnants serait à renforcer.
- En matière de mobilité et d’environnement
Le quartier présente un certain enclavement ; situé à l’extrémité nord-est de la ville, les entrées (rue de la Fonte et rue de la Madeleine) n’offrent aucune visibilité du quartier et le mettent en rupture avec le reste de la ville.
Le déplacement piéton est le plus utilisé en raison notamment d’une forte proportion d’habitants qui ne possédent pas de véhicule. Une navette urbaine peu utilisée relie le quartier au centre ville.
Les espaces publics relativement nombreux sont dégradés dans leur ensemble. Orienté selon une pente nord-sud, le quartier présente une déclivité qui complique les cheminements PMR et l’accès à niveau des rez de chaussées des immeubles.
La majorité des espaces publics appartient aux bailleurs sociaux. Préalablement à la rétrocession des espaces publics aux collectivtés, il sera nécessaire prévoir des aménagements de réfection de voirie, cheminments piétons, espaces verts… dans le cadre d’un projet global de requalification du quartier.
L’ANRU met en œuvre des projets de renouvellement urbain afin de transformer les conditions de vie de 5 millions d’habitants
A travers le Programme National de Rénovation Urbaine (12,350 milliards d’euros en provenance de l’ANRU et de ses partenaires, qui génèrent 45 milliards d’euros de travaux) et le Programme « Quartiers Anciens », l’ANRU intervient notamment sur les logements, les espaces publics, les équipements scolaires, les crèches, les commerces, l’activité économique.
L’ANRU mène également des actions en faveur de l’insertion par l’emploi. L’ANRU agit pour le développement des internats de la réussite et de la culture scientifique, technique et industrielle au titre du Programme d’Investissement d’Avenir.
Ces programmes sont aujourd’hui largement engagés.
Dans le cadre de la nouvelle politique de la Ville la poursuite de l’action de l’ANRU est confirmée.
La loi de Programmation pour la Ville et la Cohésion urbaine promulguée le 21 février 2014 par le Président de la République a confié à l’ANRU la réalisation du Nouveau Programme National de Renouvellement Urbain (NPNRU).
La loi met en place un contrat de Ville unique : il traitera dans un même cadre des enjeux de cohésion sociale, de renouvellement urbain et de développement économique.
Ce contrat unique permettra la mobilisation de l’ensemble des politiques publiques d’éducation, d’emploi, de justice, de sécurité, de transport, de santé pour rétablir l’égalité républicaine dans les quartiers prioritaires de la politique de la ville.
Cette réforme propose de revoir en profondeur les instruments de la politique de la ville en inscrivant pour la première fois le principe fondamental de co-construction de la politique de la ville avec les habitants, en redéfinissant les quartiers prioritaires à partir d’un critère unique (la concentration en pauvreté), en instaurant un contrat urbain global à l’échelle intercommunale, et en engageant une nouvelle étape de rénovation urbaine (NPNRU) indissociable du volet social, avec 5 milliards d’euros inscrits dans la loi qui vont permettre de lever 15 milliards d’investissements supplémentaires.
source : www.anru.fr